Jeudi 6 mai, 7H du mat’, réveil qui sonne. Direction le salon où une pile de matos (tente, crashpad, sac de grimpe, sac de bouffe, fringues, etc.) trainent en vrac. Petit dej’ expédié, chargement de tout le bordel dans la Citronmobile (ou Daminoumobile, au choix) et direction Luminy pour récupérer Adrien et à peu près la même quantité de bordel. Et finalement, après une bonne partie de tetris, impression de quelques plans (ayant oublié les miens au boulot …) c’est parti pour les 700 bornes nous séparant du paradis !
Bon, on passera sur les italiens qui conduisent comme … des italiens, on passera sur les panneaux d’indications super mal foutus, sur l’italien écrit qui est assez facile à traduire, ce qui est plutôt pratique, pour en arriver directement à … l’arrivée justement ! Pour faire court : putain que c’est beau ! La vallée est super verdoyante, printemps oblige, les couleurs sont vives et claires, et toute cette végétation qui contraste avec le granit sombre des montagnes, c’est tout simpelement sublime. Si à ça on rajoute un torrent tout joli au milieu de la vallée, puis des petits villages blindés de maisons en pierre / bois, et que l’on assaisonne le tout d’une masse de blocs éparpillés partout dans la vallée, et on obtient le paradis du grimpeur.
Bref, après 8H de route sans se perdre une seule fois (merci Adri :p) on arrive à la maison de la montagne où on nous dis de repasser vers 18H pour récupérer les kits. Du coup on pousse au camping où on trouve l’emplacement que Mika et ses potes on pris, on installe la tente à côté, et zou, direction un gros bloc juste à côté du camping pour patienter jusqu’à 18H ! Finalement, on bouge, on récupère nos super kits, on se prend à boire et on attend les zautres : Marine, à qui apparemment j’ai foutu un gros vent une fois à la salle, Christophe et Matthieu qui m’avaient déjà vu mais que j’ai toujours zappé (j’suis un gros autiste en fait :p) et Mika. Plus de kit, donc re-binouze pour patienter. Puis retour au camping, où tout le monde bave sur notre tente (choisie par ma chérie, camouflage … rose ! Yeah !)
Hop, ellipse temporelle, on est vendredi matin, on ouvre la porte de la tente, vue sur les parois grantitiques et verdoyante du Val Masino, avec des restes de neige par-ci par-là, petit dej’, préparation des affaires, et c’est parti pour la première journée de broutage de doigts ! Et là … bah wahou quoi. On commence par aller dans le coin d’un des blocs de la liste des nanas, un 6c bien haut et trop beau. Après un échauffement rapide, je m’y colle (après avoir eu la démo d’une Cholé qui finira les 8 blocs des demoiselles …) et re-wahou (oui, y’a eu plein de wahou tout au long du WE !) Ensuite on bouge encore un peu, et au détour d’un bloc, j’entends un gros “WOH CITRON !!” … c’était Merdeuz, le cul posé sur son fauteuil de vioc, le joint à la main ! Trop bieng ! Du coup on va les rejoindre, et là, 6c dalle sur-dur. Impossible à sortir. Bref, pour faire court, on a grimpé comme des fous toute la journée, et ça s’est terminé sur un caillou énoooorme avec plein de voies toutes chouettes, une trav’ qui se termine très haut en 6c, un 7a+ tout pourri dans une fissure et deux / trois 6 sympas, et quelques blocs juste au bord de l’eau où on s’est bien marré avec des jeux à la con !
Re-ellipse temporelle, re-ouverture de tente sur le même décor (wahou ! Pas bougé depuis hier, trop bieng !) et re-petit dej + préparation. Ce coup-ci, on choppe une navette et direction les blocs de l’année dernière qui, aux dires de pas mal de participants sont bien plus chouettes que ceux de cette année. Et effectivement, ça vaut vraiment le coup ! C’est beaucoup plus plat, plus dégagé, plus facile d’accès, très verdoyant, et les blocs déchirent tout autant. Bon, comme ça commence à faire un gros paté, on va pas tout raconté. En vrac, blocs de oufs, sortie de la slackline qui a attiré blindé de monde, et grosse averse en milieu / fin d’aprem’. Du coup, la queue pour les navettes, retour à pied. Je prends dix mille (oui, tout ça !) photos sur le chemin, les autres me larguent, et à un moment, je vois un bout de pad bifurquer dans un sentier sur le bord de la route. Je décide de le suivre, et là, double effet kisscool : le premier, c’est trop beau sa mère ! Le deuxième, les autres, ne me voyant plus, décident d’attendre au village, et en bavant devant une charcuterie ou un truc du genre décident de prendre de la barbaque pour le soir ! On se retrouve donc au camping, c’est après avoir récupéré du bois, on squate un barbec’. Et là … on a trop bien joué : A peine les saucisse et travers de porc sont finit de cuire qu’il se met à tomber des cordes. On s’installe en panique sous l’abris, et là, on s’est fait pété le bide sous les yeux dégoulinant d’envie de quelques autres groupes venus s’abriter pour passer la soirée. Mwahahahaah ! Hier, c’était nous qui bavions, ce soir, c’est vengeeeaaaannnce !
Et voilà, on se retrouve au dimanche … snif. On remballe tout, on charge les voitures, re-partie de tetris, un peu plus tendu qu’à l’aller vu que j’embarque le crash de Mika pour qu’ils aient un peu plus d’espace dans leur voiture (ils étaient 4 dans une caisse plus petite que la mienne …) et on va tater les blocs qu’on a découvert en allant chercher du bois la veille, juste derrière le camping. Là, grosse dalle bien sympa, le projet de Marine pour la prochaine fois qu’elle ira, et une grosse grosse traversée pour moi … où je tombe dans le dernier mouv’. Tout frustré de devoir partir. Mais une raison de plus (s’il en fallait …) de revenir :)
Voilou, finit, retour ! Dur dur. Tu laisses un coin de paradis derrière toi, tu sais que t’as 8H de route avec des fous à te tapper pour retrouver ta ville pourrie, et ton taf dès le lendemain … petit coup de blues. Mais bon, comparé à ce qu’on a vécut là bas, et ce qu’on s’est mis dans les yeux, les doigts, et le ventre pour le dernier soir, ça vaut bien la déprime du retour ! Rendez vous pris pour Melloblocco 2010 !!
Si vous êtes allé jusqu’ici, je vous en félicite :) En pour vous récompenser, voici le lien vers la galerie complète du WE